La biopsie du col de l’utérus est un examen réalisé en présence de certains symptômes évocateurs d’une lésion utérine. Elle permet de repérer toute anomalie du col de l’utérus, notamment les lésions précancéreuses, avant que celles-ci n’évoluent en tumeur maligne. Elle est souvent programmée, en association avec d’autres examens complémentaires, dans le cadre du diagnostic du cancer du col de l’utérus. Chaque année en France, 3 000 femmes sont diagnostiquées d’un cancer du col de l’utérus. Un dépistage précoce de la maladie permet de mettre en place rapidement des traitements adaptés pour augmenter les chances de guérison du cancer.
Biopsie du col de l’utérus : définition
La biopsie du col utérin est un examen qui consiste à prélever un échantillon de tissu dans le col de l’utérus pour en analyser le contenu et repérer les éventuelles anomalies présentes. Elle est indolore et contribue à la prise en charge thérapeutique dans le cadre du cancer du col de l’utérus.
Ce geste est réalisé par votre gynécologue ou chirurgien gynécologue qui envoie ensuite les fragments de tissu en laboratoire d’anatomopathologie pour analyses. Il est habituellement pratiqué au cours d’une colposcopie avec l’aide d’un spéculum pour visualiser le col de l’utérus en position gynécologique (comme pour un examen clinique gynécologique habituel).
Après quelques jours, les résultats sont transmis au médecin prescripteur, et parfois, aux patientes. Ils permettent de déterminer la nature de la lésion suspecte (cancéreuse ou non). En présence d’un cancer du col utérin, l’analyse donne aussi de nombreuses indications sur le stade, le grade, le type de tumeur, etc.
La biopsie du col de l’utérus est un des examens indispensables au diagnostic de la maladie cancéreuse et permet d’adapter la stratégie thérapeutique.
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Indications d’une biopsie du col de l’utérus
La biopsie du col de l’utérus est envisagée en présence de certains signes cliniques inhabituels, comme :
- Des règles plus abondantes ou plus longues que d’ordinaire
- Des saignements en dehors des cycles
- Des pertes vaginales anormales (plus odorantes ou abondantes, etc.)
- Des douleurs pendant les rapports sexuels
- Une constipation
- Des difficultés mictionnelles
- Des fuites d’urine ou de selles par le vagin
- Des douleurs au niveau du pelvis ou du bas du dos
- Une perte de poids inexpliquée
- Une fatigue inhabituelle…
Toutefois, le cancer du col de l’utérus est une maladie qui n’entraîne pas nécessairement de symptômes lorsqu’elle est à un stade encore précoce. Généralement, les symptômes se manifestent lorsque le cancer évolue.
Par ailleurs, la présence de ces signes cliniques n’est pas obligatoirement synonyme de cancer du col utérin et peut tout à fait révéler la présence d’un autre problème de santé. Il est donc indispensable de consulter votre médecin le plus rapidement possible si vous constatez la survenue de ces signes cliniques.
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Votre médecin peut aussi demander la réalisation d’une biopsie du col de l’utérus en cas de résultats anormaux retrouvés au frottis cervico-utérin dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus.
Le cancer du col de l’utérus bénéficie d’un dépistage organisé en France qui comprend des frottis gynécologiques réguliers. Cette maladie à la particularité d’être majoritairement induite par une infection au Papillomavirus Humain (HPV). De nombreuses personnes sexuellement actives sont touchées par ce virus durant leur vie. Mais la plupart du temps, l’infection s’élimine naturellement de l’organisme. Chez certaines personnes, en revanche, l’infection persiste et peut entraîner à long terme des complications, comme l’apparition de lésions précancéreuses puis un cancer du col de l’utérus.
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Quels sont les effets secondaires suite à une biopsie du col de l’utérus
Le rétablissement de la patiente et le type de soins postopératoires dont elle a besoin varient en fonction du type de biopsie pratiquée et de l’anesthésie dont elle a bénéficié. Les saignements sont fréquents après la plupart des biopsies du col de l’utérus. La patiente devra peut-être utiliser une serviette hygiénique.
Si la patiente subit une colposcopie avec biopsie, elle doit s’attendre à des douleurs et éventuellement à des saignements vaginaux et/ou à des pertes foncées pendant quelques jours après l’intervention.
Dans la salle de réveil, la patiente sera surveillée si elle a bénéficié d’une anesthésie régionale ou générale pour sa biopsie du col de l’utérus. La patiente ne doit pas conduire après l’intervention.
En cas de crampes, la patiente doit demander à son médecin de lui prescrire des analgésiques appropriés, car certains d’entre eux peuvent augmenter le risque de saignement. Le médecin peut suggérer à la patiente de limiter ses activités pendant quelques jours. Veillez à ce que la patiente comprenne bien quand elle pourra recommencer à faire de l’exercice en toute sécurité.
D’autres instructions peuvent inclure le fait de ne pas utiliser de douches ou de tampons, et/ou de ne pas avoir de rapports sexuels pendant un certain temps.
Effets secondaires / complications après une biopsie du col de l’utérus nécessitant une attention médicale
- Saignements
- Pertes vaginales nauséabondes
- Fièvre et/ou frissons
- Douleur intense dans le bas-ventre
Contactez l’équipe soignante si l’un des symptômes ci-dessus se produit.
Douleur après une biopsie du col de l’utérus : Une intervention bénigne, mais parfois inconfortable
La biopsie du col de l’utérus est un acte médical courant, généralement réalisé sans anesthésie, qui consiste à prélever un petit fragment de tissu cervical pour analyse. Bien que la procédure soit rapide et peu invasive, elle peut entraîner certaines douleurs ou inconforts transitoires. La douleur après la biopsie du col utérus varie selon les patientes, mais elle reste le plus souvent modérée.
Crampes et saignements légers : des effets secondaires fréquents
Immédiatement après l’intervention, il est fréquent de ressentir des crampes pelviennes similaires à des douleurs menstruelles. Ce type de douleur après la biopsie du col utérus est habituel et ne doit pas inquiéter. Ces symptômes sont généralement modérés et disparaissent spontanément en quelques jours. Des saignements légers ou des pertes brunâtres peuvent également survenir pendant une période allant de quelques jours à une semaine.
Soulager la douleur après la biopsie du col utérus : les bons gestes
Pour soulager cette douleur après la biopsie du col utérus, des antalgiques en vente libre, tels que le paracétamol, sont souvent suffisants. Il est recommandé d’éviter l’utilisation de tampons, les rapports sexuels et les bains pendant environ une semaine afin de prévenir toute irritation ou infection. Les douches sont autorisées, mais il est conseillé d’utiliser de l’eau tiède et des produits doux.
Quand consulter un médecin ?
Dans de rares cas, des complications peuvent survenir. Il est important de consulter un professionnel de santé si la douleur après la biopsie du col utérus devient intense, s’accompagne de saignements abondants (supérieurs à ceux des règles habituelles), de pertes vaginales malodorantes ou de fièvre. Ces symptômes peuvent indiquer une infection ou une autre complication nécessitant une prise en charge médicale.
Une douleur généralement bénigne et passagère
En résumé, bien que la biopsie du col de l’utérus puisse provoquer un inconfort temporaire, la douleur après la biopsie du col utérus est généralement légère, transitoire et facile à apaiser. Une bonne hygiène et le respect des recommandations médicales permettent une récupération rapide et sans complications.
À quelle étape du dépistage du cancer du col utérus se déroule la biopsie ?
Le frottis cervico-utérin
Il s’agit du premier examen réalisé dans le cadre du dépistage de la maladie cancéreuse. Il peut être pratiqué par votre médecin traitant, une sage-femme, ou votre gynécologue. Si les résultats de cet examen montrent des signes suspects, un test HPV peut être demandé.
Le test HPV
Il peut être pratiqué par les femmes elles-mêmes. En cas de résultat négatif, les anomalies retrouvées au frottis vont très certainement se normaliser spontanément. Si le test HPV est positif, il sera nécessaire de pratiquer des investigations plus poussées avec des examens complémentaires de manière à confirmer ou infirmer la présence de lésions précancéreuses ou d’une tumeur maligne.
La colposcopie : Définition
Lorsque le frottis montre la présence d’une dysplasie (légère, modérée ou sévère) ou d’une infection HPV, une colposcopie est programmée. Elle consiste à observer le col de l’utérus à l’aide d’un appareil doté d’une lampe et d’une loupe pour pouvoir examiner la zone minutieusement.
Le praticien utilise des colorants pour repérer plus facilement les anomalies. Plusieurs couleurs sont utilisées en fonction du type de lésion. Si une coloration blanche se manifeste durant la colposcopie, le praticien réalise une biopsie. Il prélève un échantillon de tissu au niveau des zones suspectes de la muqueuse utérine.
Dans certains cas, il peut procéder à un curetage endocervical (pour retirer toute la zone anormale) ou une biopsie des ganglions sentinelles. Les prélèvements sont transmis au laboratoire d’anatomopathologie pour analyse.
Le gynécologue procède également à une cartographie minutieuse des zones suspectes, et éventuellement, à des images de la colposcopie biopsie s’il est équipé.
Après l’examen, des petits saignements peuvent se produire. Ce phénomène est naturel et devrait se résorber spontanément en quelques jours. En présence de résultats anatomopathologiques positifs (s’ils révèlent la présence de dysplasies du col utérin modérées ou sévères), le risque de cancer du col de l’utérus est présent. Il faut donc prévoir de supprimer les lésions suspectes (habituellement, par conisation ou laser).
Colposcopie dans le cadre du papillomavirus
La colposcopie est un examen gynécologique prescrit lorsqu’un test HPV (papillomavirus humain) positif ou un frottis cervico-vaginal anormal met en évidence un risque d’anomalies au niveau du col de l’utérus. Le papillomavirus est en effet le principal facteur impliqué dans le développement des lésions précancéreuses et cancéreuses du col. Cet examen permet d’observer en détail la muqueuse du col, du vagin et de la vulve grâce à un colposcope, un microscope muni d’une loupe grossissante.
Dans le cadre du HPV, la colposcopie a pour objectif de localiser les lésions intra-épithéliales (CIN 1, 2 ou 3) causées par le virus et de déterminer si elles nécessitent un traitement ou une simple surveillance. L’application de colorants spécifiques (acide acétique et test de Schiller au Lugol) facilite la mise en évidence des zones anormales.
Cet examen, indolore et sans anesthésie, dure une quinzaine de minutes. Si des lésions suspectes sont identifiées, des biopsies ciblées sont réalisées et analysées en laboratoire. Les résultats permettent ensuite d’orienter la prise en charge, allant du contrôle régulier à un traitement local afin de prévenir l’évolution vers un cancer du col.
La conisation
Ce geste consiste à retirer une zone tissulaire du col utérin en forme de cône afin d’enlever toute trace de dysplasie suspecte susceptible d’évoluer en cancer. Le fragment tissulaire retiré est analysé en laboratoire.
Si le prélèvement révèle la présence de dysplasies, une surveillance régulière avec colposcopies est mise en place.
En revanche, si le prélèvement montre la présence d’une tumeur cancéreuse, il faudra compléter les recherches avec des examens supplémentaires, comme la réalisation d’une prise de sang, d’une échographie, d’une IRM ou d’un Tep-Scanner. L’ensemble des résultats permet de connaître le stade de la maladie cancéreuse, son évolution et sa possible propagation à d’autres zones du corps humain.
Les résultats de tous ces examens sont indispensables pour pouvoir proposer une stratégie thérapeutique adaptée à chaque patiente.
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