Cancer du sein
Questions Fréquemment Posées
Le cancer du sein, c’est quoi ?
Il s’agit d’une tumeur maligne qui touche le sein. La tumeur se forme à la suite d’une anomalie de développement de certaines cellules, qui prolifèrent de façon anormale pour former une masse cancéreuse.
Sa forme la plus courante est l’adénocarcinome. Il peut être canalaire (cellules des canaux) ou lobulaire (cellules des lobules). Certains types de cancers du sein sont plus agressifs que d’autres. Cela signifie qu’ils évoluent plus rapidement que les autres.
Le carcinome in situ (non infiltrant) se limite au sein, alors que le carcinome infiltrant peut envahir d’autres parties du corps pour former des métastases.
L’évolution d’un cancer d’un sein peut prendre plusieurs mois ou années.
Le cancer du sein représente environ 54 000 nouveaux cas chaque année en France. Il est le plus répandu des cancers féminins. Quels sont les facteurs de risque ? Comment le soigner ? Nous allons répondre à toutes vos questions.
Qui peut bénéficier du dépistage organisé du cancer du sein ?
Toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans, sans facteur de risque particulier, peuvent bénéficier du dépistage organisé et gratuit du cancer du sein. Plus la tumeur est détectée tôt, meilleures sont les chances de guérison. Le dépistage consiste à passer une mammographie et une échographie mammaire tous les deux ans.
Diagnostic du cancer du sein : quelles sont les étapes ?
En présence d’une anomalie, il est nécessaire de pousser les investigations pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une autre pathologie et confirmer le diagnostic.
Les étapes qui permettent d’établir le diagnostic sont :
- la consultation auprès d’un spécialiste du cancer du sein (interrogatoire + examen clinique) ;
- la mammographie + l’échographie mammaire des deux seins (parfois, une IRM mammaire) ;
- une biopsie mammaire, pour analyser les tissus de la masse ;
- un bilan d’extension si besoin (scintigraphie osseuse, scanner, TEP-Scan…) pour vérifier l’étendue de la maladie et contrôler la présence de métastases.
Le traitement hormonal de la ménopause peut il entraîner le cancer du sein ?
Le traitement hormonal substitutif (THS) délivré à la ménopause pourrait augmenter le risque de cancer du sein. Ce risque serait notamment corrélé à la durée de prise du traitement. Une discussion avec votre médecin avant de débuter le THS vous permettra de bien comprendre les bénéfices et risques d’un tel traitement.
Doit-on obligatoirement m’enlever le sein ?
La mastectomie est loin d’être systématique. Le traitement chirurgical est aujourd’hui de plus en plus conservateur et permet de ne retirer que la partie du sein touchée par la lésion cancéreuse. Mais il n’est parfois pas envisageable d’avoir recours à un traitement conservateur. La mastectomie est alors nécessaire chez certaines patientes. C’est par exemple le cas en présence de plusieurs foyers dans un même sein.
Quand a lieu la reconstruction mammaire ?
La reconstruction du sein, prise en charge par l’assurance maladie, peut être immédiate (réalisée lors de la mastectomie) ou différée, selon votre choix. La reconstruction immédiate est cependant recommandée et se pratique de plus en plus.
Dois-je obligatoirement avoir des séances de chimiothérapie ?
Non, la chimiothérapie n’est pas systématique. Parfois, la chirurgie suivie d’une radiothérapie suffit, notamment en présence d’une tumeur de très petite taille sans envahissement ganglionnaire.
Un traitement par hormonothérapie peut compléter la prise en charge, dans le cas d’une tumeur hormono-dépendante.
L’équipe du CCFP propose depuis longtemps la réalisation d’une signature génomique afin de mieux cibler l’indication de chimiothérapie adjuvante
Quels sont les effets secondaires des traitements du cancer du sein ?
La chimiothérapie peut engendrer des effets secondaires inconfortables pour les patientes. Il peut s’agit de nausées, de vomissements, de perte de cheveux, de fatigue…
Les effets secondaires précoces et tardifs les plus fréquents de la radiothérapie sont des rougeurs, une sensibilité de la peau, des douleurs ou encore une modification de texture de la peau de la zone traitée.
Qui est le plus touché par le cancer du sein ?
Les femmes sont les plus touchées par ce type de cancer (99 % des cas). La majorité des cas se déclare après 50 ans. Rares sont les jeunes femmes porteuses d’un cancer du sein. Cependant, cela reste possible et les formes de tumeurs peuvent être plus agressives.
Les hommes peuvent-ils avoir un cancer du sein ?
Oui, les hommes aussi peuvent aussi être touchés. Or, cela ne concerne que 1 % des cancers du sein.
Quels sont les facteurs de risque du cancer du sein?
Certains facteurs peuvent augmenter le risque de survenue du cancer du sein.
Il peut s’agir :
- d’une nulliparité
- d’un antécédent personnel de lésion mammaire suspecte
- de premières règles précoces
- d’une ménopause tardive
- de consommation tabagique ou alcoolique
- de surpoids ou d’obésité
- d’une mutation génétique
Chez l’homme, les facteurs aggravants sont :
- l’âge
- une mutation génétique
- des antécédents familiaux
- un syndrome de Klinefelter
- une cirrhose
- une exposition aux rayonnements, en particulier du thorax
Quels sont les symptômes du cancer du sein ?
Sans être forcément révélateurs de la présence d’un cancer, ces signes doivent vous alerter :
- apparition récente d’une grosseur au niveau du sein ou de l’aisselle
- changement de la taille ou de la forme d’un des seins
- modification de l’aspect du mamelon
- rougeur ou chaleur sur le sein
- écoulement parfois rosé du mamelon
- modification de l’aspect de la peau ou de l’aréole (pigmentation, aspect peau d’orange, etc.)
En présence d’un de ces symptômes, un examen clinique auprès de votre médecin est recommandé.
Même si vous constatez l’apparition d’une petite boule dans le sein, cela ne signifie toujours pas qu’il s’agit d’une lésion tumorale. Bien souvent, il s’agit d’un petit kyste ou d’une lésion totalement bénigne. Une consultation auprès de votre médecin permet d’éliminer le moindre doute quant à la nature de la grosseur.
Qu’est-ce qu’un ganglion sentinelle ?
Le ganglion sentinelle est le premier de la chaîne ganglionnaire située sous l’aisselle. Il y a encore quelques années, l’ablation de la totalité de cette chaîne ganglionnaire (curage axillaire) était nécessaire en cas de tumeur invasive. Aujourd’hui ce n’est plus systématique. Les médecins, lorsque c’est possible, utilisent la technique du ganglion sentinelle : après injection d’un produit de contraste, le chirurgien retire uniquement les premiers ganglions de la chaîne. S’ils sont atteints par le cancer, il procède le plus souvent au curage axillaire.
À quoi sert l’hormonothérapie ?
L’hormonothérapie sert à limiter le risque de survenue d’une récidive. Ce traitement est proposé en présence d’une tumeur mammaire qui possède des récepteurs pour les œstrogènes ou pour la progesterone, comme c’est le cas de plus de deux tiers des cancers du sein. Elle peut être prescrite pendant 5 à 10 ans.
Il s’agit bien souvent de Tamoxifene ou d’anti-aromatases après la ménopause. Ce n’est pas le même traitement que le THS, traitement de la ménopause. Avant la ménopause, l’hormonothérapie par analogues de la LHRH peut être prescrite. Elle sert à bloquer la production d’œstrogènes.
Quelle surveillance après un cancer du sein ?
Un suivi régulier est mis en place à la fin des traitements du cancer du sein. Il permet de surveiller l’apparition d’effets secondaires tardifs et la survenue d’une récidive. Il consiste à réaliser des consultations en alternance entre les différents médecins qui vous ont suivi durant la maladie. Le rythme est généralement d’une consultation tous les 4 à 6 mois pendant 2 ans, puis une consultation annuelle pendant 3 ans. La surveillance comprend aussi la réalisation d’une mammographie +/- échographie mammaire annuelle. D’autres examens (IRM, prise de sang) sont parfois prescrits en cas de besoin.