Cancer des ovaires
Symptômes, Diagnostic et Traitements

Cancer de l’ovaire – Les points-clés

Le cancer de l’ovaire est le 7e cancer le plus courant chez les femmes. On le diagnostique chez environ 4 400 patientes chaque année en France. L’âge moyen des femmes au moment du diagnostic se situe aux alentours de 60 ou 65 ans.

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Le cancer de l’ovaire touche majoritairement les femmes âgées de plus de 45 ans.

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C’est un cancer qui engendre beaucoup de décès lorsqu’il n’est pas pris en charge à temps.

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Lorsque le diagnostic est réalisé à un stade précoce, le taux de survie à 5 ans est proche de 90 %

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Dans 1 cas sur 10, le cancer de l’ovaire se développe suite à une prédisposition génétique.

C’est pourquoi, lorsqu’on suspecte ce type de tumeur chez les patientes âgées de moins de 70 ans, une consultation d’oncogénétique est proposée.

Les tumeurs malignes des ovaires se forment donc dans les cellules contenues dans les ovaires. Dans la grande majorité des cas (90 %), ce sont les cellules épithéliales qui sont touchées (celles qui recouvrent la surface externe des ovaires). Il s’agit alors d’adénocarcinomes. Mais on retrouve aussi des tumeurs d’origine germinale, qui se développe dans les cellules responsables de la production d’ovules.

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Diagnostic du cancer des ovaires

Pour établir le diagnostic du cancer de l’ovaire, une consultation auprès d’un gynécologue est nécessaire. Elle consiste à réaliser un interrogatoire complet ainsi qu’un examen clinique gynécologique incluant toucher vaginal, rectal, et palpation abdominale. Si le praticien note une ou plusieurs anomalies, il prescrit la réalisation de plusieurs examens complémentaires.

L’échographie pelvienne et transvaginale est l’examen de référence pour ce type de tumeur. Cela permet de visualiser la présence ou non de lésions tumorales.

Le scanner ou l’IRM abdominopelvienne sont aussi utiles pour caractériser au mieux les lésions.

La prise de sang, et notamment le dosage du CA125, du HE4 et la réalisation d’un Roma test®, permet quant à elle de mesurer le taux du marqueur tumoral indicateur du cancer de l’ovaire dans le sang.

D’autres examens peuvent être réalisés dans le cadre d’un bilan d’extension, pour connaître l’étendue de la tumeur et savoir si elle s’est propagée à d’autres parties du corps : recto ou coloscopie, PET scan …

Cancer des ovaires – Infos à retenir:

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Les causes

Plusieurs facteurs de risques ont été reconnus comme étant étroitement liés à l’apparition du cancer de l’ovaire. On peut citer notamment :

  • Un antécédent familial (de cancer ovarien ou de certains autres cancers)
  • Un antécédent personnel de cancer mammaire
  • Une mutation du gène BRCA1 ou BRCA2
  • Un Syndrome de Lynch
  • Un enulliparité (absence de grossesse/accouchement)
  • Un tabagisme
  • Un exposition à l’amiante

D’autres facteurs de risque sont possiblement liés à l’apparition de ce type de cancer, notamment l’obésité.

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Les symptômes du cancer de l’ovaire

Le cancer de l’ovaire peut demeurer asymptomatique, notamment lorsque la maladie est à un stade précoce. Les symptômes apparaissent lorsque la tumeur a évolué, affectant le fonctionnement normal du corps humain.

Les signes anormaux qui doivent motiver une consultation auprès de votre médecin traitant ou gynécologue sont :

  • Des saignements vaginaux anormaux (entre les règles, après la ménopause…)
  • Des pertes vaginales régulières (claires, blanchâtres ou rosées)

L‘apparition d’une masse dans le bassin ou l’abdomen

  • Un abdomen gonflé
  • Des troubles urinaires (besoin fréquent d’uriner, douleurs…)
  • Une constipation ou des troubles digestifs (sensation de plénitude après un repas léger, perte d’appétit, brûlures d’estomac, gaz, difficulté de digestion, nausées…)
  • Une perte de poids
  • Une accumulation de liquide dans l’abdomen (ascite), autour des poumons (épanchement pleural) ou dans les jambes (lymphœdème)
  • Une sensation de pression dans le bassin ou l’abdomen
  • Une fatigue inhabituelle
  • Des douleurs inhabituelles (jambes, bas du dos, bassin, abdomen)
  • Des douleurs lors des rapports sexuels
  • Des difficultés respiratoires

Traitements du cancer de l’ovaire

Le traitement de référence pour ce type de cancer est la chirurgie. Lorsque le stade de la tumeur est précoce et qu’il s’agit d’une forme de cancer peu agressive, la chirurgie seule peut suffire à retirer toutes les cellules cancéreuses, sans nécessiter de traitement complémentaire.

Cependant, il est aussi possible d’y adjoindre un traitement complémentaire, en fonction des caractéristiques du cancer de l’ovaire et de chaque patiente. On peut notamment proposer une chimiothérapie après la chirurgie du cancer de l’ovaire, pour éviter les récidives et éliminer d’éventuelles cellules cancéreuses restantes. Il est aussi possible d’administrer une chimiothérapie avant le geste chirurgical, de façon à réduire le volume de la tumeur avant l’opération. Dans le cas d’un cancer de l’ovaire de stade avancé, le traitement sera débuté par une chimiothérapie et l’indication opératoire sera discutée en fonction de la réponse clinique, radiologique et biologique à la chimiothérapie.

Le choix de l’orientation thérapeutique est réalisé dès le diagnostic, en concertation avec une équipe pluridisciplinaire, et en fonction de chaque patiente.

Suivi après traitement anticancer

Après les traitements, et comme pour tous les cancers, les patientes maintiennent un suivi régulier auprès des médecins qui ont participé à la prise en charge thérapeutique. En règle générale, le suivi est organisé en alternant les consultations auprès de l’oncologue, du chirurgien du médecin traitant, etc. de façon à consulter chacun des praticiens au moins une fois par an. L’intervalle entre chaque consultation varie entre 4 et 6 mois pendant 5 ans. Cette surveillance régulière permet de contrôler l’état général des femmes et de s’assurer de l’absence de récidive durant les cinq premières années.

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