Cancer du col de l’utérus
Symptômes, Diagnostic et Traitements

Cancer du col de l’utérus – Points-clés

Chaque année, 3 000 femmes sont touchées par le cancer du col de l’utérus en France. Ce type de tumeur se développe à la suite d’une infection à un Papillomavirus humain (HPV). Mais d’autres cofacteurs de risque peuvent contribuer à sa formation.

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Le cancer du col utérin touche majoritairement les femmes âgées de moins de 65 ans. Cela représente environ trois quarts des patientes.

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Les chances de survie dépendent du type de du stade de la tumeur, mais on estime à 63 % en moyenne le taux de survie à 5 ans.

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Un vaccin contre certains HPV existe, mais seuls 24 % des jeunes femmes de 16 ans en bénéficient, ce vaccin n’étant pas obligatoire à ce jour en France

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Les causes du cancer du col de l’utérus

Le principal facteur de risque est le HPV, transmis par contact sexuel. Ce virus est très courant puisqu’il touche 80 % des femmes au cours de leur vie. Cependant, chez un certain pourcentage de ces patientes (10 %), le virus reste dans la muqueuse du col utérin, ce qui peut engendrer des lésions précancéreuses. Celles-ci peuvent ensuite se transformer en lésion tumorale cancéreuse. Plusieurs types de virus HPV existent, le vaccin protège contre les types les plus fréquemment rencontrés.

Des cofacteurs de risques, associés à la présence du virus HPV, renforcent les chances de développer un cancer du col de l’utérus. Parmi eux il y a le tabac, l’activité sexuelle, la multiparité, le VIH, les IST (infections sexuellement transmissibles), la prise de contraceptifs oraux, une exposition au Diesthylstilbestrol in utero (DES), ou encore la prise d’immunosuppresseurs.

Cancer du col de l’utérus: Les premiers signes

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Symptômes du cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus peut ne causer aucun symptôme, surtout à un stade précoce.

En règle générale, des symptômes apparaissent lorsque la tumeur est à un stade déjà avancé :

  • Saignements vaginaux après les rapports sexuels ;
  • Saignements vaginaux en dehors des règles ;
  • Pertes blanches ;
  • Douleurs pelviennes ou du bas du dos ;
  • Difficultés à uriner ou aller à la selle ;
  • Perte d’appétit ;
  • Fuites urinaires ;
  • Fatigue ;
  • Douleurs thoraciques ou osseuses ;
  • Douleurs durant la pénétration…
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Dépistage du cancer du col de l’utérus

Puisque le cancer du col de l’utérus peut être asymptomatique, le dépistage des lésions précancéreuses (CIN : néoplasies cervicales intraépithéliales ou dysplasies) par frottis cervico-utérin est très important pour les femmes âgées de 25 à 65 ans.

Sans traitement adapté, ces lésions régressent spontanément ou se développent en tumeur cancéreuse. Le dépistage permet de prendre en charge rapidement ces lésions avant qu’elles ne mutent en cancer du col de l’utérus.

Le dépistage est prévu pour toutes les patientes, qu’elles soient vaccinées ou non contre le HPV, avec ou sans facteurs de risque.

Le rythme des dépistages par frottis est recommandé tous les 3 ans, lorsque 2 premiers frottis réalisés à un an d’intervalle sont revenus normaux.

Diagnostic de cancer du col utérin

Le diagnostic du cancer du col utérin s’appuie sur une consultation auprès d’un gynécologue durant laquelle le praticien réalise un interrogatoire et un examen gynécologique (touchers vaginal et rectal, examen au spéculum, palpation abdominale, etc.)

Si le gynécologue retrouve une anomalie durant cette consultation, il prescrit une biopsie du col de l’utérus. La biopsie est réalisée soit par colposcopie, soit par conisation. Les tissus prélevés sont ensuite envoyés dans un laboratoire d’anatomopathologie afin d’analyser le prélèvement, et évaluer les caractéristiques de la tumeur et sa possible extension.

En règle générale, la biopsie est réalisée par colposcopie, examen qui permet d’observer le vagin et le col de l’utérus à l’aide d’un spéculum et d’un colposcope. Cependant, si la lésion n’est pas accessible à la colposcopie, on réalise une conisation (ou biopsie conique), sous anesthésie locorégionale ou générale. Parfois, le geste de conisation suffit à retirer toutes les cellules cancéreuses et aucun traitement complémentaire n’est nécessaire.

Un bilan d’extension peut être programmé pour évaluer l’extension du cancer du col de l’utérus. Selon les patientes, le médecin peut envisager une IRM, un Pet Scanner, une cystoscopie, une rectoscopie et un bilan sanguin.

Les traitements du cancer du col utérin 

Selon la taille, le stade et l’extension de la lésion tumorale du col utérin, plusieurs traitements sont envisageables. La surveillance après conisation est possible lorsque la tumeur est de très petite taille et si elle se limite au col utérin.

La chirurgie est un des traitements de référence pour ce type de cancer. Différentes méthodes et techniques sont envisagées en fonction des caractéristiques de la tumeur et en fonction de chaque patiente. Elle peut concerner seulement l’ablation du col de l’utérus et des ganglions (la trachélectomie), permettant de conserver la fertilité. Elle peut aussi consister à retirer l’utérus dans sa totalité (l’hystérectomie).

Le chirurgien gynécologue peut envisager cette chirurgie de façon traditionnelle, ou par chirurgie robotique pour limiter les contraintes post opératoires.

Il est aussi possible de proposer des traitements complémentaires à la chirurgie, comme la chimiothérapie, la radiothérapie externe ou la curiethérapie (notamment si les ganglions sont atteints).

Peut-on éviter le cancer du col de l’utérus ?

Chaque année en France, le cancer du col de l’utérus est responsable de 1 000 décès. Toutefois, grâce au vaccin et au dépistage, il est tout à fait possible de prendre en charge rapidement la maladie et de la guérir.

La vaccination contre le HPV est importante, mais pas suffisante, puisqu’elle ne protège pas contre tous les types de HPV. C’est pourquoi il est primordial d’effectuer des frottis de dépistage au moins tous les 3 ans pour les patientes âgées de 25 à 65 ans, même si elles sont vaccinées.

 

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