Cancer de l’endomètre
Symptômes, Diagnostic et Traitements

Cancer de l’endomètre: Points-clés

Le cancer de l’utérus, aussi appelé cancer de l’endomètre ou cancer du corps de l’utérus, est l’un des cancers qui touchent le plus les femmes après les tumeurs du sein, du côlon, du poumon et de la peau.

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7 275 nouveaux cas sont diagnostiqués en France chaque année. Les femmes les plus touchées sont plutôt des patientes en période de ménopause.

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Le cancer de l’endomètre se développe dans la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus : l’endomètre (muqueuse éliminée au cours des règles)

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Ce type de cancer touche plutôt les femmes ménopausées et l’âge moyen en France au moment du diagnostic est de 69 ans.

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Il est plutôt rare chez les femmes âgées de moins de 40 ans.

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Son incidence est assez stable ces trente dernières années, avec un taux de 11 cas pour 100 000 femmes.

Cependant, on a pu noter une légère augmentation depuis 1980 qui peut être liée à un vieillissement de la population, ainsi qu’à l’augmentation du surpoids et de l’obésité, un des facteurs de risque de ce cancer.

Le cancer de l’endomètre touche également les patientes en surpoids ou en obésité et les femmes qui n’ont jamais porté d’enfants ni accouché (nullipare).

Cancer de l’utérus : Les premiers signes

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Symptômes du cancer de l’endomètre

Plusieurs symptômes sont évocateurs de cette maladie et doivent motiver une consultation auprès d’un gynécologue ou un oncologue pour poursuivre les investigations. Les plus fréquents sont :

  • Des saignements survenant en dehors des périodes de règles ou à la ménopause (métrorragies) ;
  • Des pertes blanches inhabituelles (leucorrhées) ;
  • Des infections urinaires et gynécologiques à répétition et qui ne répondent pas aux traitements habituels.
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Cancer de l’utérus : Le diagnostic

Contrairement au cancer du col de l’utérus, le cancer de l’endomètre ne fait pas l’objet d’un dépistage systématique en France. Il est donc important d’être attentif à tout symptôme inhabituel, notamment ceux listés ci-dessus, et de consulter votre médecin dès leur apparition.

Pour établir le diagnostic de cancer de l’utérus, une première consultation auprès d’un gynécologue est nécessaire. Au cours de cette consultation, le médecin réalise un interrogatoire complet de la patiente, ainsi qu’un examen clinique gynécologique.

En cas d’anomalie, il demandera la réalisation d’une échographie pelvienne voire d’une échographie endovaginale. Selon les résultats de ces examens, le gynécologue prescrit la réalisation d’une IRM pelvienne et de prélèvements biopsies de l’endomètre. Ces examens permettent de connaître le type et la nature de la tumeur, sa localisation exacte, son extension, son stade, etc.

Facteurs de risque du cancer de l’utérus

Le cancer de l’endomètre est généralement provoqué par un dérèglement hormonal important. Ce qui n’est pas le cas du cancer du col de l’utérus, qui se développe à la suite d’un virus. Le rôle des œstrogènes (et ses variations importantes) est un des facteurs de risque dans ce type de tumeurs. Plusieurs études ont mis en évidence une corrélation entre ces variations hormonales et l’apparition du cancer de l’endomètre.

Les facteurs de risque du cancer de l’endomètre que l’on observe fréquemment sont :

  • L’obésité ou surpoids ;
  • Le diabète ;
  • Le Tamoxifene (traitement anti-hormonal) ;
  • L’âge précoce des premières règles ;
  • L’âge tardif de la ménopause ;
  • Le syndrome de Lynch/HNCC (maladie héréditaire) ;
  • La nulliparité.

Le Tamoxifène est un des traitements hormonaux possibles, proposé aux patientes en cas de cancer du sein. Les femmes qui ont été traitées par Tamoxifène bénéficient donc d’un suivi régulier avec des consultations gynécologiques et la réalisation d’échographies pelviennes pour surveiller l’apparition éventuelle d’une tumeur de l’utérus.

En revanche, la contraception par pilules œstro-progestatives est un facteur protecteur du cancer de l’utérus.

Pronostic du cancer du corps de l’utérus

Le taux de survie du cancer de l’endomètre dépend de l’avancée de la maladie. En moyenne, le pronostic est classé comme étant intermédiaire avec un taux de survie à 5 ans de l’ordre de 65 %. Moins la maladie est étendue, plus les chances de survie sont élevées.

On estime à 95 % les chances de survie lorsque le stade est précoce et que la lésion ne s’est pas développée en dehors de l’endomètre. Cela concerne 70 % des cancers de l’endomètre.

Mais lorsque la tumeur a envahi d’autres parties du corps (métastases) et que le stade est avancé, les chances de survie s’élèvent à environ 15 à 20 % seulement. C’est pourquoi il est important de pouvoir dépister la tumeur de l’endomètre le plus rapidement possible lorsque le cancer en est à un stade précoce, pour maximiser les chances de guérison.

Traitements du cancer de l’endomètre

Si l’on peut proposer des traitements complémentaires (chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie…) en fonction de chaque patiente, le traitement privilégié pour ce type de lésion est la chirurgie.

L’intervention chirurgicale de référence consiste à retirer la totalité de l’utérus, les ovaires ainsi que les trompes de Fallope : on parle alors d’hystérectomie totale avec salpingo-ovariectomie bilatérale. En général, on réalise dans le même temps une lymphadénectomie pelvienne : on retire aussi les ganglions pelviens. Mais la technique du ganglion sentinelle peut aussi être utilisée. Elle consiste à retirer seulement le ganglion le plus proche de la tumeur pour le faire analyser par un laboratoire d’anatomopathologie. L’analyse de ce ganglion permet de vérifier la présence éventuelle de cellules cancéreuses, indicatrice d’une extension de la tumeur.

Cette chirurgie peut être réalisée de façon traditionnelle, par chirurgie coelioscopique ou par chirurgie robotique. Le chirurgien est alors aidé par le robot Da Vinci, permettant de réduire les complications opératoires et postopératoires, le risque d’infection, la durée de l’hospitalisation, et la durée de convalescence. En ce qui concerne l’efficacité, les deux techniques se valent et permettent toutes deux de retirer les cellules tumorales. Le choix de l’une ou l’autre est à discuter avec votre chirurgien gynécologue.

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