Pathologies gynécologiques non cancéreuses
Tour d’horizon

Les Pathologies gynécologiques : définition

Les pathologies gynécologiques non cancéreuses regroupent toutes les maladies qui touchent l’appareil génital féminin.

Ces maladies concernent toutes les affections qui touchent l’appareil génital des femmes, elles peuvent concerner le vagin, la vulve, l’utérus, les ovaires ou les trompes de Fallope. Ces maladies ne sont pas cancéreuses, mais peuvent entraver la qualité de vie des femmes. Voici les pathologies gynécologiques les plus fréquentes.

Le système génital féminin se compose de plusieurs organes :

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La vulve (partie externe des organes génitaux)

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Le vagin

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L’utérus (siège de l’embryon durant une grossesse)

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Les trompes de Fallope (qui relient l’utérus aux ovaires)

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Les ovaires (responsables de la production d’ovules)

Ces pathologies regroupent des tumeurs bénignes, des cancers gynécologiques, des anomalies du système reproducteur, mais aussi des infections (comme les IST).

Le traitement dépend du type d’affection. Des traitements médicamenteux existent, selon les maladies. La chirurgie fait aussi partie des traitements de référence, même si l’affection est bénigne. L’annexectomie ou la conisation peuvent être envisagées en cas d’atteinte du col de l’utérus ou des annexes (trompes de Fallope, Ovaires).

L’endométriose

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Définition

Cette maladie gynécologique est chronique et se caractérise par la présence anormale de tissu endométrial.

En règle générale, l’endomètre est éliminé naturellement pendant les règles, lorsqu’il n’y a pas de fécondation.

En présence d’endométriose, ce tissu est mal évacué et peut proliférer et migrer dans d’autres parties du corps (vessie, ovaires, péritoine, rectum, etc.).

Les symptômes sont généralement des douleurs importantes (pendant les règles ou les rapports sexuels) et une fatigue importante.

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Traitement

Les traitements de l’endométriose ne sont aujourd’hui pas définitifs. L’hormonothérapie et la chirurgie sont les traitements de référence pour cette pathologie.

Une surveillance active peut être observée lorsque la maladie en est à un stade très précoce et n’invalide pas la vie quotidienne des patientes.

Le fibrome utérin

Définition

Il s’agit d’une tumeur gynécologique bénigne (non cancéreuse) très fréquente qui concernerait 20 à 40 % des femmes européennes au cours de leur vie. Aussi connu sous le nom de myome ou de fibromyome, le fibrome utérin se forme dans l’utérus. Plusieurs localisations sont concernées au sein de celui-ci (fibrome sous-muqueux, sous-séreux, interstitiel).

La surveillance est de mise en l’absence de symptomatologie. Le fibrome a, en effet, tendance à se résorber avec la ménopause. Cependant, malgré le caractère bénin de ces petites tumeurs, leur ablation est parfois recommandée pour réduire les risques de complications, notamment en présence de symptômes.

 

Fibrome utérin définition et traitements

Traitement

Des traitements médicamenteux existent. Ils peuvent être de nature hormonale, antalgique, anti-inflammatoire ou anti-hémorragique.

L’embolisation fait partie des techniques de radiologie interventionnelle (non chirurgicale) pour venir à bout du fibrome utérin. Elle consiste à interrompre la vascularisation des vaisseaux utérins afin de le faire nécroser.

Les ultrasons peuvent aussi être envisagés afin de faire régresser la tumeur.

La myomectomie peut être envisagée en fonction de la symptomatologie. Elle est notamment proposée en cas d’hémorragies ou de douleurs importantes. Elle peut aussi être retenue lorsque la localisation et la taille du ou des fibromes sont problématiques. La myomectomie consiste à retirer seulement les tumeurs tout en préservant l’utérus.

Lorsque le fibrome est localisé dans la cavité utérine et qu’il mesure moins de 4 cm, la myomectomie est réalisée lors d’une hystéroscopie opératoire (sans cicatrice).

Lorsqu’il existe moins de 3 fibromes et que la taille ne dépasse pas 8 cm, la myomectomie est réalisée par cœlioscopie.

Dans d’autres cas, lorsque le volume (> 8 cm) ou le nombre de fibromes (> 3) est trop important, l’intervention chirurgicale doit être prévue par laparotomie.

 

L’hystérectomie, qui consiste à retirer tout l’utérus, est retenue en présence :

  • d’un fibrome dont le volume est supérieur à 10 cm
  • de plusieurs fibromes de taille importante
  • de pression trop importante exercée sur les organes avoisinants, provoquant des douleurs intenses et des saignements répétés

 

L’intervention peut être pratiquée par voie vaginale ou abdominale. Cette chirurgie est cependant radicale et provoque une ménopause définitive rendant impossible une grossesse future. 

Troubles de la statique pelvienne : prolapsus uro-génital, prolapsus rectal

Définition

Les troubles de la statique pelvienne sont plus communément connus sous le nom de « descente d’organes ». Ils résultent d’une faiblesse du plancher pelvien, engendrée par une distension des muscles du périnée et de ses ligaments. Bien souvent, ces troubles sont consécutifs à une intervention chirurgicale, un accouchement ou encore la ménopause.

Les symptômes dépendent de l’intensité de la descente d’organes et de la zone impliquée (utérus, vessie, rectum). Les plus communs sont une sensation de pesanteur, une incontinence urinaire ou anale, des infections urinaires répétées, une constipation, voire une extériorisation des organes.

 

Traitement

Le traitement peut impliquer une chirurgie nommée cure de prolapsus génital. Elle peut être réalisée selon plusieurs méthodes (voie vaginale, promontofixation). Une rééducation périnéale peut aussi être envisagée pour renforcer le plancher pelvien.

Les autres pathologies gynécologiques courantes

D’autres maladies de l’appareil reproducteur féminin existent. Parmi les plus fréquentes, on peut citer :

  • la bartholinite
  • le syndrome de Rokitansky
  • le kyste ovarien
  • le kyste vaginal
  • le mélanome vulvaire
  • le mélanome vaginal
  • les IST

Leurs signes cliniques et traitements dépendant de l’affection présente et de son stade. Un examen clinique gynécologique ainsi que des examens d’imagerie complémentaires sont nécessaires afin de poser un diagnostic précis et envisager avec votre chirurgien la prise en charge thérapeutique.

 

Nos publications sur les pathologies gynécologiques non cancéreuses

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