De nombreux paramètres sont pris en compte afin de déterminer l’espérance de vie possible face à une maladie comme le cancer de l’ovaire. Les statistiques existant concernant les chances de survie nette sont générales et ne peuvent pas prédire les chances de survie d’une personne en particulier face à la maladie qui peut beaucoup varier, notamment en fonction du grade de la tumeur.
Chances de survie nette du cancer de l’ovaire

La survie nette exprime une probabilité de survivre au cancer de l’ovaire, sans autre cause possible de décès (comme une autre maladie). On parle de survie nette sur une durée établie, généralement 5 ans, pour estimer le pourcentage de patientes qui survivront à leur cancer durant cette période précise. Mais cela ne veut pas dire qu’un décès est à attendre après les 5 ans, bien au contraire.
Pour le cancer de l’ovaire, la survie nette à 5 ans est d’environ 45 %.
Grade du cancer de l’ovaire et espérance de vie
Le grade d’une tumeur est l’un des facteurs pronostiques déterminants pour estimer les chances de survie d’une personne touchée par le cancer de l’ovaire. En règle générale, plus les tumeurs sont de bas grade (1,2) au moment du diagnostic, plus le pronostic est favorable. Les tumeurs de haut grade ont quant à elles un pronostic plus sombre.
Survie et stade du cancer de l’ovaire
Le stade du cancer de l’ovaire au moment du diagnostic est le facteur le plus déterminant, dans la majorité des types de tumeurs ovariennes. Ainsi, une patiente porteuse d’un cancer de l’ovaire de stade précoce au moment du diagnostic à de meilleures chances de survie qu’en présence d’une tumeur de stade avancée.
Mais le type de cancer de l’ovaire peut aussi faire varier les pourcentages.
Ainsi, en présence d’un cancer épithélial de l’ovaire, la survie après 5 ans est d’environ :
- 85 à 90 % pour une tumeur de stade 1 ;
- 57 à 70 % pour une tumeur de stade 2 ;
- 39 à 59 % pour une tumeur de stade 3 ;
- 17 % pour une tumeur de stade 4.
Pour les tumeurs stromales de l’ovaire, on estime que la survie relative après 5 ans s’élève à environ :
- 95 % lorsque le cancer est de stade 1 ;
- 78 % quand il est de stade 2 ;
- 65 % lorsqu’il est de stade 3 ;
- et 35 % pour un cancer de l’ovaire stade 4.
En présence d’une tumeur germinale de l’ovaire, la survie relative varie, elle aussi, selon le stade tumoral :
- stade 1 : 99 % après 5 ans et 97 % après 10 ans ;
- stade 2 : 98 % après 5 ans et 90 % après 10 ans ;
- stade 3 : 96 % après 5 ans et 88 % après 10 ans ;
- stade 4 : 77 % après 5 ans et 69 % après 10 ans.
Concernant le carcinome péritonéal primitif de l’ovaire, la survie globale après 5 ans est proche de 20 %, mais elle peut être supérieure à ce chiffre sur le long terme si la prise en charge thérapeutique comprend de la chimiothérapie.
Consultez également notre article sur les facteurs de risque du cancer de l’ovaire
Les autres critères déterminants pour estimer l’espérance de vie du cancer de l’ovaire

D’autres paramètres impactent directement les chances de survie des patientes face à la maladie. Ces facteurs, dits pronostiques et prédictifs, sont par ailleurs étudiés attentivement avant de choisir le plan personnalisé de soins.
Outre le stade et le grade de la maladie, les médecins analysent également :
La présence de cellules tumorales dans le liquide d’ascite ou le liquide de lavage péritonéal
Si des cellules cancéreuses y sont retrouvées, cela engendre un pronostic moins favorable.
Extension de la tumeur en dehors des ovaires
En présence d’une propagation à des organes ou structures proches de l’ovaire, le pronostic est plus sombre que face à une tumeur ovarienne localisée.
Présence de cancer résiduel après un traitement chirurgical
S’il la chirurgie n’a pas permis de retirer la totalité de la tumeur, cela assombrit l’espérance de vie.
L’âge au moment du diagnostic
Habituellement, les femmes plus jeunes ont des chances de survie plus favorables que les femmes plus âgées.
L’indice fonctionnel
Il détermine l’impact de la maladie sur les gestes et activités de la vie quotidienne. Ainsi, lorsqu’une femme présente un bon indice fonctionnel, la réponse aux traitements du cancer sera sans doute meilleure, avec moins d’effets secondaires. Le pronostic est lui aussi plus favorable.
La réponse à la chimiothérapie

Si la maladie réagit bien après un premier cycle de chimiothérapie, les chances de guérison sont meilleures.
Le taux de CA 125
L’antigène tumoral CA 125 est un marqueur du cancer de l’ovaire. Lorsque la maladie est diagnostiquée, son taux dans le sang est généralement anormalement élevé ou en hausse. Si ce taux diminue, notamment après la chimiothérapie, cela signifie que le cancer s’affaiblit, augmentant par la même occasion les chances de survie.
De nombreux critères sont donc à étudier par les spécialistes du cancer pour pouvoir établir un pronostic et estimer l’espérance de vie face à un cancer de l’ovaire. Ces chiffres sont donnés à titre purement indicatif et ne peuvent pas déterminer avec certitude vos chances de survie face à la maladie. Les variantes sont nombreuses, et seul un médecin qui connaît bien ces paramètres et votre dossier médical est en mesure de regrouper toutes les informations pour arriver à un pronostic.