Chaque année, le cancer de l’ovaire est diagnostiqué chez près de 4 000 femmes. Il représente le 7e cancer féminin le plus courant.
Le type de cancer de l’ovaire le plus fréquent est le carcinome épithélial de l’ovaire. Il se développe à partir des cellules de la couche externe de l’ovaire et touche un seul ou les deux ovaires. Il existe également des formes plus rares.
Le cancer de l’ovaire à la particularité d’être asymptomatique très longtemps, ce qui retarde le diagnostic. Ce dernier est alors fait à un stade souvent avancé ce qui complique le traitement. Or, on sait que plus le diagnostic est précoce, plus le pronostic vital est bon.
Certains facteurs de risque sont susceptibles d’augmenter le risque de survenue du cancer de l’ovaire, même si la maladie peut se déclarer aussi chez des personnes qui ne présentent aucun facteur de risque. Ces causes concernent surtout le carcinome épithélial de l’ovaire. Certains éléments sont, en revanche, capables de réduire le risque de cancer ovarien.
Antécédents familiaux
Antécédent de cancer de l’ovaire
Si un ou plusieurs membres de la famille proche ont été touchés par un cancer de l’ovaire, votre risque de voir apparaître cette pathologie est plus élevé. Ce risque est d’autant plus haut si les antécédents familiaux concernent une parente au 1er degré (mère, fille, sœur… mais surtout la mère), notamment lorsque son diagnostic a été réalisé avant la ménopause (ou avant la cinquantaine). Si plusieurs parentes au premier degré ont été touchées par la maladie, le risque est accru.
Antécédent d’autres types de cancer
Les patientes qui ont des parentes touchées par un cancer du sein ont également plus de risque de voir apparaître un cancer de l’ovaire. Il en va de même pour le cancer de l’utérus, le cancer du pancréas ou le cancer colorectal.
Antécédents personnels médicaux de cancer de l’ovaire
Les femmes qui ont déjà été porteuses d’un cancer du sein ont plus de risque de développer un cancer ovarien. Cette cause peut être liée à la présence d’une mutation des gènes BRCA, et il est recommandé d’en discuter avec votre médecin pour entreprendre éventuellement une recherche de mutation génétique au cours d’une consultation d’oncogénétique.
Patientes porteuses d’une mutation génétique BRCA1 ou BRCA2
En présence de ces mutations génétiques, le risque est plus grand non seulement pour le cancer du sein, mais aussi pour le cancer de l’ovaire. Toutes les femmes porteuses d’une mutation BRCA ne seront pas pour autant touchées par une tumeur ovarienne.
De manière générale, la mutation du gène BRCA1 est plus à risque que celle du gène BRCA2, ce qui signifie que les patientes touchées par une mutation BRCA1 ont plus de chances d’avoir un cancer ovarien avant leurs 50 ans, et celles porteuses d’une mutation BRCA2 ont plus de chances d’avoir un cancer ovarien après 60 ans. Pour rappel, le cancer de l’ovaire est souvent diagnostiqué chez des patientes plus jeunes lorsqu’elles ne sont pas porteuses d’une mutation génétique.
La mutation des gènes BRCA est fréquemment retrouvée en cas de carcinome séreux ovarien ou de carcinome séreux papillaire du péritoine. Elle accroît aussi le risque de cancer du sein, ainsi que d’autres maladies cancéreuses.
Si vous êtes porteuse d’une mutation génétique BRCA, parlez-en avec votre médecin pour s’assurer de l’absence de cancer de l’ovaire.
Facteurs gynécologiques du cancer de l’ovaire
Certains facteurs sont susceptibles d’augmenter le risque d’être touché par un cancer de l’ovaire.
C’est notamment le cas :
- de premières règles précoces (avant 11 ans)
- d’une ménopause tardive (après 55 ans)
- de l’absence de grossesse (le risque de cancer de l’ovaire diminue avec le nombre de grossesses, sauf en cas de mutation génétique BRCA)
- la prise prolongée d’un traitement hormonal substitutif pour la ménopause, qu’il s’agisse d’un THS par œstrogène ou par œstrogène + progestérone (le risque augmente avec la durée de prise)
- l’endométriose (surtout si les ovaires sont touchés)
En revanche, certains facteurs diminuent le risque de cancer de l’ovaire. C’est le cas de la prise de contraceptifs oraux (pilule contraceptive) et des antécédents de chirurgie de ligature des trompes, de salpingectomie ou d’hystérectomie.
Tabagisme
La consommation de tabac augmente le risque qu’un cancer de l’ovaire apparaisse, notamment le carcinome mucineux (un type de carcinome épithélial). Plus l’intoxication tabagique s’installe dans la durée, plus le risque de pathologie cancéreuse augmente. Il est possible de réduire ce risque progressivement en arrêtant de fumer, peu importe son âge.
Exposition à l’amiante
L’exposition à l’amiante accroît le risque de nombreux cancers, dont le cancer ovarien.
Sédentarité, surpoids et obésité
La sédentarité augmente le risque de nombreuses pathologies. Les maladies cardiovasculaires et les cancers font partie de cette liste. En l’absence d’activité physique régulière, même douce comme la marche quotidienne, le risque de cancer de l’ovaire est plus important.
C’est aussi le cas en présence d’un surpoids ou d’une obésité.
Par ailleurs, l’obésité expose les femmes aux œstrogènes de manière prolongée (elles sont produites par la graisse). Les femmes ménopausées touchées par l’obésité ont plus de risque que les autres de voir apparaître une tumeur ovarienne.