Le cancer du sein métastatique est un cancer de stade IV, qui se trouve au stade le plus avancé de son évolution. Ces caractéristiques font de lui un cancer difficile à traiter, dont le pronostic est délicat.
Les progrès en matière de médecine oncologique permettent toutefois d’entrevoir de nouveaux espoirs pour améliorer la qualité de vie de patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique et contrôler durablement l’évolution de leur maladie.
Si le cancer du sein métastatique se traite difficilement, son apparition peut être en partie prévenue. Pour ce faire, il est essentiel de participer aux campagnes de dépistage organisé visant à diagnostiquer le cancer du sein à un stade précoce, avant qu’il n’évolue en métastases.
Le cancer du sein métastatique ou de stade IV, qu’est-ce que c’est ?
Un cancer du sein métastatique est un cancer dont les cellules métastatiques (les métastases) se sont détachées de la tumeur primitive pour rejoindre le réseau sanguin ou lymphatique afin de se propager dans l’organisme à d’autre organes. Il se trouve ainsi au dernier stade de son évolution, à savoir le stade IV.
Plus le stade d’évolution d’un cancer est avancé, plus la maladie s’est étendue dans l’organisme et s’avère difficile à soigner.
Habituellement, le cancer du sein commence par se développer localement, en formant une tumeur bien délimitée et solide. C’est à ce stade local, lorsqu’il est bien souvent encore silencieux, que le dépistage organisé peut le détecter à un stage précoce, car à ce stade, il ne provoque aucun symptôme.
Au cours de son évolution, qui peut être chez certaines patientes et en fonction de sa virulence particulièrement rapide, il va ensuite s’infiltrer aux tissus qui l’entourent : c’est le stade régional, celui lors duquel la plupart des cancers du sein sont diagnostiqués.
À termes, les cellules cancéreuses se disséminent dans le sang et la lymphe, envahissant l’organisme tout entier pour finir par se fixer sur d’autres organes (foie, poumon, cerveau, os, etc.) et former de nouvelles tumeurs : les métastases. C’est le stade avancé, ou métastatique.
Environ 15 % de tous les cancers du sein sont diagnostiqués au stade métastatique. Dans la majorité des cas, ce diagnostic survient lors du suivi d’une patiente après un premier cancer : il s’agit d’une récidive d’un cancer du sein primitif.
Traitement du cancer du sein métastatique ou de stade IV
On considère généralement que le cancer du sein métastatique ne peut pas être guéri. Toutefois, il peut être traité, c’est-à-dire contrôlé durablement.
Son traitement est alors dit palliatif, en opposition aux traitements curatifs qui cherchent à obtenir une guérison complète.
Différentes thérapies palliatives peuvent permettre d’accroître significativement la longévité des patientes et d’améliorer leur qualité de vie en contrôlant les symptômes causés par la maladie.
L’efficacité des thérapies locales (chirurgie et radiothérapie) est souvent très limitée, car elles ne permettent pas d’éviter les récidives et la formation de nouvelles métastases à partir des cellules cancéreuses disséminées à travers tout l’organisme.
Elles peuvent toutefois permettre de diminuer les symptômes locaux en enlevant chirurgicalement des tumeurs gênantes ou en diminuant leur taille.
Les traitements systémiques sont plus indiqués pour ralentir l’évolution de la maladie et accroître la longévité des patientes. Ces derniers agissent dans tout l’organisme et peuvent donc éliminer les cellules cancéreuses à l’origine de la formation de métastases.
Parmi ces traitements systémiques, la chimiothérapie fait figure de référence. L’immunothérapie, l’hormonothérapie et les thérapies ciblées peuvent également intervenir, en complément d’autres traitements ou seules.
Espérance de vie du cancer du sein métastatique ou de stade IV
Lorsque l’on est atteinte d’un cancer du sein métastatique, il est commun de vouloir connaître son espérance de vie avec le plus de précision possible. Pourtant, les statistiques ne sont ni agréables à entendre, ni vraiment représentatives.
En effet, chaque cancer du sein est différent et chaque patiente l’est aussi. Deux cancers du sein métastatiques n’évolueront pas forcément de la même manière, et ce peu importe le nombre de caractéristiques qu’ils peuvent avoir en commun à l’origine.
De plus en plus, le cancer du sein métastatique est désormais considéré comme une maladie chronique, c’est-à-dire une pathologie qui évolue et se traite sur le long terme, comme le diabète, par exemple.
S’il faut donner des statistiques, on peut noter que la médiane de survie est de 22 mois, ce qui signifie que 50 % des patientes sont encore en vie 2 ans après leur diagnostic de cancer du sein métastatique. 22 % des patientes, quant à elles, sont encore en vie 5 ans après le diagnostic.
Lorsque l’on parle de médiane, il faut comprendre que certaines patientes sont encore en vie 10 ans après leur diagnostic, quand d’autres décèdent en quelques mois, d’où le peu d’intérêt des statistiques au cas par cas, qui s’avèrent parfois seulement décourageantes.
Le cancer du sein métastatique de stade IV est une maladie au pronostic délicat, dont les statistiques témoignent d’une espérance de vie peu enthousiasmante.
C’est pourquoi il est d’autant plus important de garder en tête que chaque cancer du sein est unique, et que le cancer métastatique est de plus en plus considéré comme une maladie chronique qui peut se contrôler sur le long terme, parfois durant des années.
Par ailleurs, les avancées constantes de la médecine offrent aux patientes un pronostic toujours plus optimiste. L’arrivée des thérapies ciblées pourrait notamment marquer un tournant majeur dans la lutte contre le cancer du sein métastatique.
(SOURCES : https://rubanrose.org/je-minforme/apres-le-diagnostic/cancer-du-sein-metastatique/; https://www.europadonna.org/pdf/MetastaticBreastCancer-fr.pdf )