Chaque année en France, une femme sur 8 est touchée par le cancer du sein, ce qui correspond à plus de 58 000 nouvelles personnes diagnostiquées. Le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme, et représente plus d’un tiers des cancers féminins. Plus rarement, il peut aussi toucher les hommes (1 % des diagnostics sont faits chez des hommes).
Octobre Rose est une action de prévention dont l’objectif est de sensibiliser au dépistage précoce du cancer du sein au cours d’une vaste campagne de communication organisée à l’échelle nationale. Elle s’étale chaque année sur tout le mois d’octobre. Il n’est bien sûr pas nécessaire d’attendre cet évènement pour vous faire dépister (consultez à ce propos notre page Urgence Diagnostic si besoin). On sait en effet qu’un cancer mammaire diagnostiqué précocement augmente les chances de guérison.
Octobre Rose 2022 : les origines du mouvement
Octobre Rose est une vaste campagne de communication conduite par l’association Ruban Rose et permet durant tout le mois d’octobre de sensibiliser, prévenir, et dépister le cancer du sein chez les femmes. Né aux États-Unis, il a vu le jour en France en 1994.
Depuis, le mois d’octobre est chaque année synonyme d’événements nationaux d’information, de dépistage précoce et de collectes de fonds pour la recherche organisés à travers le pays.
Habituellement, de nombreux événements sont organisés comme des courses à pied, des marches, des forums d’informations, des concerts, des projections de films, des éditions limitées de produits, etc. Tout le monde peut participer ! Les diverses actions peuvent être gratuites ou payantes. Les fonds récoltés sont dédiés à faire avancer la recherche sur cette pathologie, et sont reversés à des organismes qui œuvrent dans la lutte contre le cancer. Les événements gratuits sont quant à eux destinés à promouvoir l’action de lutte contre la maladie.
À savoir : les actions peuvent varier d’un département à l’autre, et même se dérouler en ligne. Pour connaître les événements organisés près de chez vous, n’hésitez pas à vous rapprocher de vos établissements de soins et associations locales, ou de consulter le site officiel d’octobre rose. Octobre Rose permet donc de mettre en lumières tous les acteurs qui œuvrent à combattre le cancer du sein, de renforcer l’information et la sensibilisation, et de récolter encore plus de fonds pour aider les scientifiques et personnels médicaux.
Octobre Rose et la prévention du cancer du sein en 2022
Face à un cancer du sein, plus la maladie est diagnostiquée tôt, à un stade précoce, plus les chances de guérison sont élevées. Cela permet également de recourir à des traitements moins agressifs. C’est pourquoi il est absolument nécessaire de se faire dépister régulièrement au cours de sa vie. Dans ces conditions, plusieurs options s’offrent aux femmes :
Le suivi gynécologique régulier
Régulièrement, vous devez réaliser un suivi auprès de votre médecin traitant, une sage-femme ou un gynécologue. Cette surveillance gynécologique doit être faite à tout âge et comprend un examen clinique avec palpation mammaire et palpation des aisselles. Si le praticien détecte la moindre anomalie, il peut vous demander de réaliser une mammographie ou une échographie mammaire.
Dans l’idéal, cette consultation de suivi doit avoir lieu au moins une fois par an, dès l’âge de 30 ans. La réalisation d’une mammographie pourra, quant à elle, intervenir tous les deux ans en l’absence de lésion suspecte. Entre ces rendez-vous, il est fortement recommandé de pratiquer une autopalpation mammaire.
L’autopalpation mammaire
Il s’agit d’un examen des seins que les femmes peuvent pratiquer elles-mêmes à la maison. Il permet de bien se familiariser avec l’aspect de leurs seins et ainsi, détecter au plus tôt la présence d’anomalie ou de signe clinique inhabituel. En cas de symptômes suspects, il faudra prendre rendez-vous auprès de votre médecin. L’autoexamen se pratique grâce à des gestes simples, et dans l’idéal, de façon mensuelle, après les règles.
L’autopalpation mammaire ne peut pas se substituer à une consultation annuelle chez votre médecin traitant ou gynécologue. Mais elle est un précieux indicateur entre les rendez-vous de suivi réguliers.
Le dépistage organisé du cancer du sein
Un dépistage organisé du cancer du sein a été mis en place en France et permet aux femmes âgées de 50 à 74 ans de bénéficier gratuitement d’un examen clinique et d’une mammographie +/– échographie mammaire avec seconde relecture tous les deux ans. En cas de lésion suspecte, des examens complémentaires sont tout de suite prévus.
Le dépistage génétique
Ce dépistage s’adresse aux personnes à haut risque de voir apparaître un cancer du sein dans un contexte familial à risque. Certaines familles connaissent en effet un nombre de cancers du sein plus élevé que la moyenne. Lorsque c’est le cas, une enquête oncogénétique est proposée pour déterminer s’il existe des facteurs génétiques, comme les mutations BRCA1 et BRCA2, susceptibles d’expliquer ces maladies.
Si plusieurs personnes sont touchées par le cancer du sein dans votre famille, parlez-en à votre médecin ou votre gynécologue. Il sera en mesure de vous orienter vers une consultation d’oncogénétique s’il le juge nécessaire. L’enquête se déroule alors en plusieurs rendez-vous et est pratiquée dans des établissements de lutte contre le cancer, certains CHU, hôpitaux publics ou centres privés.
La recherche sur le cancer du sein
Chaque année, la recherche sur le cancer du sein progresse. De nombreuses études et essais cliniques sont lancés à travers le monde pour mieux comprendre les mécanismes de la pathologie, mais aussi pour trouver de nouveaux traitements efficaces avec le moins d’effets indésirables possible.
Depuis environ deux ans, on observe par exemple un retour de la chimiothérapie dans le traitement du cancer du sein de stade avancé en récidive.
Si les thérapies ciblées conservent toujours leurs nombreux avantages, certaines associations de chimiothérapie sont en mesure de traiter une tumeur du sein de manière plus ciblée. C’est le cas des associations d’anticorps conjugués Trastuzumab – Deruxtecan et Sacituzumab – Govitecan. La première association d’anticorps est utilisée pour le traitement des cancers dits Her2+. La seconde traite quant à elle les cancers triples négatifs, des tumeurs particulièrement agressives qui touchent souvent des femmes jeunes.
L’émergence de ces traitements nouvelle génération augmente les chances de survie des malades porteuses d’un cancer du sein en rechute, de stade avancé, pour qui la prise en charge thérapeutique antérieure était limitée.
Grâce à toutes ces mesures de dépistage et de traitements, les chances de guérison du cancer du sein sont en constante amélioration.