Une prothèse mammaire mal positionnée ou inadaptée peut altérer le rendu global du sein. Certaines patientes consultent plusieurs mois après leur opération d’ augmentation mammaire pour une gêne visuelle ou une déformation du sein. Implant trop bas, asymétrie persistante ou coque douloureuse : chaque situation peut être corrigée. Au CCFP, les chirurgiens évaluent les tissus, la loge et les implants avant d’envisager une reprise chirurgicale adaptée à chaque morphologie.
Quand peut-on parler d’augmentation mammaire « ratée » ?
Le résultat d’une chirurgie mammaire par implants peut s’éloigner de l’objectif initial sans qu’il y ait erreur technique.
Plusieurs signes orientent alors vers un échec esthétique ou mécanique : une asymétrie visible entre les seins, un implant déplacé vers le haut, le bas ou latéralement, des plis et irrégularités perceptibles sous la peau, un galbe jugé artificiel avec un décolleté trop écarté, ou encore un sein dur, douloureux ou déformé pouvant traduire une coque. Ces anomalies apparaissent soit rapidement après la chirurgie, soit plus tard au fil de la cicatrisation et du vieillissement tissulaire. Un bilan d’imagerie mammaire (échographie ou IRM) aide à préciser l’origine du problème.
À savoir : une asymétrie préexistante peut s’accentuer après la pose d’implants ; sa correction nécessite souvent des gestes opératoires distincts pour chaque sein.
Augmentation mammaire ratée : quelles causes peuvent expliquer un résultat insatisfaisant ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer un résultat inesthétique après une augmentation par implants :
- Un choix d’implant inadapté, par exemple une taille trop importante ou une forme mal ajustée à la base mammaire, crée un déséquilibre visuel et peut favoriser une ptose précoce.
- Une erreur de positionnement ou une loge mal calibrée (trop basse ou trop large) entraîne des déplacements de l’implant, un décolleté asymétrique ou un sein tombant.
- Une coque périprothétique, correspondant à une fibrose autour de l’implant, rend le sein dur et douloureux
- Une rupture d’implant, à confirmer par imagerie, peut également provoquer une asymétrie mammaire.
- Un relâchement cutané ou une ptose secondaire survient lorsque la peau est fine ou distendue et que la prothèse finit par tirer vers le bas, avec perte de tenue et de projection.
- Enfin, l’absence de suivi ou une chirurgie à l’étranger hors cadre médical français expose à des complications non dépistées ; le défaut de suivi postopératoire est une cause fréquente de défauts tardifs.
Comment corriger une augmentation mammaire ratée ?
La chirurgie de correction dépend du type d’anomalie et de la qualité des tissus.
- Le remplacement des implants mammaires est la solution la plus courante : il permet d’adapter le volume, la forme ou le plan de mise en place (pré- ou rétromusculaire), les implants de nouvelle génération offrant un résultat plus naturel et plus souple.
- En cas de coque, de rupture ou de déplacement, la reconstruction de la loge prothétique par capsuloplastie ou capsulectomie permet de recréer un espace stable ; le sillon sous-mammaire peut être reconstruit pour repositionner le sein.
- Lorsque la peau s’est relâchée, un lifting mammaire (mastopexie) recentre l’aréole et retend l’enveloppe cutanée, avec ou sans remplacement d’implant.
- Le lipofilling correcteur, par injection de graisse autologue, corrige les irrégularités, adoucit le contour et masque les plis ; il peut compléter la correction prothétique pour un rendu plus harmonieux.
À savoir : idéalement, une reprise d’augmentation mammaire ne doit pas être réalisée avant 6 à 12 mois après la première chirurgie pour limiter les risques, sauf en cas de complication (rupture, infection, douleur aiguë).
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Augmentation mammaire ratée : quels résultats peut-on attendre d’une reprise ?
Lorsque la reprise est réalisée par un chirurgien expert comme ceux du CCFP, elle vise une symétrie restaurée, un décolleté redessiné, des tissus plus souples et, le plus souvent, la disparition des douleurs ou de la gêne mécanique. L’Assurance Maladie peut prendre en charge l’intervention lorsqu’elle est liée à des complications médicales (rupture confirmée, coque sévère, infection). En revanche, une reprise à visée uniquement esthétique n’est pas remboursée.
Augmentation mammaire ratée : les questions fréquentes
Une coque après implant mammaire est-elle une erreur du chirurgien ?
Non. La coque résulte d’une réaction inflammatoire naturelle, variable d’une personne à l’autre. Son apparition ne traduit pas nécessairement une faute technique.
Que faire en cas d’augmentation mammaire ratée ?
La première étape consiste à consulter un chirurgien spécialisé en chirurgie mammaire secondaire. Une évaluation clinique et radiologique détermine s’il faut envisager une reprise chirurgicale ou si une correction plus légère suffit (lipofilling, lifting localisé).
Peut-on corriger un implant mal positionné sans tout refaire ?
Oui, dans certains cas. Si la loge est simplement trop large ou trop basse, une capsuloplastie partielle peut recentrer l’implant sans changer le matériel. En revanche, si le volume ou la forme sont inadaptés, un remplacement reste préférable.
Quelle est la durée de vie d’une prothèse mammaire ?
Les implants de dernière génération ont une longévité moyenne de 10 à 15 ans. Au-delà, un contrôle par imagerie est recommandé tous les 2 ans pour détecter une usure ou une rupture éventuelle.
Faut-il retirer les prothèses au bout de quelques années ?
Pas systématiquement. Tant que les implants sont intacts et indolores, aucune ablation du sein n’est nécessaire. Une surveillance régulière suffit. Un remplacement n’est envisagé qu’en cas d’anomalie, de coque ou de changement esthétique souhaité.
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