La réduction mammaire est l’intervention de chirurgie esthétique de référence lorsque l’on souhaite diminuer le volume des seins trop volumineux ou tombants. Elle permet aux patientes de soulager les douleurs dorsales, d’améliorer la silhouette globale et de retrouver une harmonie entre la poitrine et le reste du corps. Mais parfois, le résultat n’est pas à la hauteur des attentes et les patientes se retrouvent avec une réduction mammaire ratée. Dans quelle mesure peut-on estimer qu’une réduction mammaire est ratée ? Peut-on rattraper le résultat ? Le point sur la question.
Les causes d’une réduction mammaire ratée
Une réduction mammaire ratée peut avoir deux origines : un défaut esthétique réel ou une perception psychologique.
Mauvais résultat de réduction mammaire
Le défaut esthétique peut être lié à des complications chirurgicales comme :
- Une infection ou une nécrose
- Des adhérences
- Une asymétrie mammaire très marquée (en forme ou en volume)
- Un mauvais placement des cicatrices
- Des aréoles trop volumineuses par rapport à la nouvelle taille des seins
- Des aréoles mal placées, etc.
La patiente est déçue malgré un résultat esthétique satisfaisant
Il arrive aussi que d’un point de vue purement esthétique, le résultat soit satisfaisant, mais qu’il ne convienne pas à la patiente qui estime que sa réduction mammaire est ratée. De nombreuses raisons peuvent expliquer la déception ressentie par certaines femmes après une réduction mammaire malgré un résultat tout à fait satisfaisant. Bien souvent, il s’agit d’une mauvaise communication avec le chirurgien pendant les consultations préopératoires, notamment lorsqu’il s’agit d’évoquer les objectifs à atteindre.
Les sources de frustrations les plus courantes portent généralement sur ces points :
- Le volume des seins après la réduction mammaire est trop petit ou au contraire trop volumineux par rapport aux attentes de la patiente.
- Les cicatrices sont hypertrophiques ou mal placées par rapport à ce que la patiente attendait.
- Parfois, certains troubles préexistants n’ont pas été éliminés par l’opération de réduction mammaire, ce qui est tout à fait naturel, mais la patiente imaginait qu’ils allaient disparaître (comme une forme des seins asymétriques, une jonction des seins au milieu de la cage thoracique, ou un bourrelet sous l’aisselle qui se prolonge au niveau du dos…).
Comment éviter une réduction mammaire ratée ?
La prévention passe par plusieurs étapes, avant, pendant et après l’opération.
Avant l’opération
Il faut choisir un chirurgien qualifié, expérimenté et à l’écoute, qui saura conseiller la patiente sur la technique la plus adaptée à son cas, lui expliquer les bénéfices et risques de l’intervention, lui montrer des photos de résultats similaires, lui faire un dessin préopératoire, etc.
Il faut également que les attentes de la patiente soient réalistes et cohérentes avec son projet, qu’elle soit consciente que le résultat de ne sera pas immédiat ni parfait, qu’elle accepte les cicatrices, les variations de sensibilité, les changements d’image corporelle, etc.
Le volume souhaité doit être bien défini au préalable. Il faut aborder les défauts esthétiques qui ne seront pas corrigés par l’opération, ainsi que les possibles variations dans le temps en cas de grossesses, d’allaitement, de prise de poids, etc.
Pendant l’intervention
Il faut respecter les règles de sécurité et d’hygiène, suivre les protocoles établis, utiliser les techniques les plus performantes, etc.
Après la chirurgie mammaire
Il faut respecter les consignes du chirurgien, notamment en matière de soins, de pansements, de soutien-gorge, de médicaments, d’arrêt de travail, de sport, etc. Il faut également consulter régulièrement son chirurgien pour surveiller l’évolution des cicatrices, la forme et le volume des seins.
Que faire en cas de réduction mammaire ratée ? Les techniques de correction
La plupart des réductions mammaires ratées techniquement peuvent être corrigées chirurgicalement sous anesthésie locale ou générale selon le geste à effectuer. Il peut s’agir d’une reprise de cicatrice, d’une correction de la forme, d’une correction de l’asymétrie, de la suppression des adhérences, etc.
La correction de réduction mammaire peut améliorer l’aspect esthétique. Mais certains troubles ne pourront pas être améliorés de façon satisfaisante, voire pas améliorés du tout. C’est notamment le cas en présence de cicatrices très mal placées, ou d’aréoles placées trop haut sur la glande mammaire ou trop à l’intérieur.
Pour améliorer la perte de sensibilité, la chirurgie n’est pas la solution adéquate. Cette réduction ou perte de sensibilité est généralement transitoire et va s’améliorer avec le temps. Mais chez certaines femmes, elle devient définitive. Certaines stimulations par massages ou par appareil électrique peuvent aider à retrouver des sensations dans le mamelon et l’aréole, selon les recommandations de votre chirurgien.
Enfin, il est à noter que toute correction d’une réduction mammaire ratée ne sera pas immédiate après la première intervention. Il faut en effet attendre un délai d’au moins 6 mois voire 1 an pour que la cicatrisation soit complète, que la peau retrouve sa souplesse, que l’œdème dégonfle et que les seins prennent un aspect naturel et définitif. Ce délai permet par ailleurs de mieux entrevoir les éventuels défauts esthétiques après stabilisation.