La prise en charge du cancer des ovaires peut comprendre des traitements systémiques, comme la chimiothérapie et les thérapies ciblées. Ces traitements visent à éliminer les cellules cancéreuses disséminées dans l’organisme pour gérer plus efficacement la maladie.
Traitement cancer des ovaires : les options de référence
Le traitement du cancer de l’ovaire varie en fonction du stade de la maladie et des caractéristiques spécifiques de la patiente. Les options peuvent inclure la chirurgie, la chimiothérapie, et les thérapies ciblées.
La chirurgie est souvent la première étape. Elle vise à retirer le maximum de tissu tumoral. En cas de cancer de l’ovaire avancé, une chimiothérapie néoadjuvante peut être proposée avant l’intervention chirurgicale pour réduire la taille de la tumeur.
En outre, les thérapies ciblées, telles que les inhibiteurs de PARP (Olaparib), sont utilisées pour les patientes présentant des mutations génétiques spécifiques (BRCA1 ou BRCA2). Le bevacizumab, un anticorps monoclonal, est également couramment prescrit pour inhiber l’angiogenèse tumorale, limitant ainsi l’approvisionnement en sang des cellules cancéreuses.
Ces traitements sont choisis en fonction de plusieurs critères, comme le stade du cancer, les antécédents médicaux de la patiente et la présence de mutations génétiques spécifiques.
Cancer des ovaires : quand propose-t-on une chimiothérapie ?
La chimiothérapie est proposée dans plusieurs situations pour traiter le cancer de l’ovaire. En cas de cancer de stade précoce (I à IIA) de haut grade, une chimiothérapie adjuvante est souvent recommandée après la chirurgie pour éliminer les cellules cancéreuses résiduelles. Cette approche est particulièrement utile pour réduire les risques de récidive.
Pour les cancers de stade avancé (stade IIB à IV), la chimiothérapie adjuvante est systématiquement proposée dans les six semaines qui suivent l’intervention chirurgicale.
Dans les cas de cancers de l’ovaire métastatiques (stades IIIB, IIIC, et IV), cette chimiothérapie peut être complétée par une thérapie ciblée, telle que le bevacizumab. Ce médicament, administré avec la chimiothérapie, puis seul pendant une durée maximale de 15 mois, vise à inhiber la croissance des vaisseaux sanguins nourrissant les tumeurs. Cependant, la poursuite de ce traitement dépend de la tolérance de la patiente et de l’absence de progression de la maladie.
En présence d’une mutation génétique BRCA1 ou BRCA2, les options de traitement incluent souvent des thérapies ciblées comme l’Olaparib. Cet inhibiteur de PARP est spécifiquement efficace pour les patientes avec ces mutations, car il perturbe les mécanismes de réparation de l’ADN des cellules cancéreuses, entraînant leur destruction.
Dans les situations où le cancer est de stade IV ou lorsqu’une chirurgie non conservatrice n’est pas réalisable immédiatement, une chimiothérapie néoadjuvante peut être envisagée. Cette méthode consiste à administrer la chimiothérapie avant l’intervention chirurgicale pour réduire la taille de la tumeur et faciliter son retrait. L’état de santé général de la patiente est un facteur déterminant pour choisir cette option.
Chaque cas étant unique, la décision de recourir à la chimiothérapie repose sur une évaluation approfondie des caractéristiques de la maladie et de l’état général de la patiente.
Quel type de chimiothérapie est proposé face à un cancer ovarien ?
Le traitement par chimiothérapie pour le cancer de l’ovaire inclut généralement des médicaments tels que le carboplatine et le paclitaxel (taxol). Ces agents sont administrés en cycles intermittents, souvent toutes les trois semaines, pour permettre à l’organisme de récupérer entre les cures.
La chimiothérapie des tumeurs ovariennes est généralement délivrée par injections en ambulatoire. La mise en place d’une chambre implantable, aussi connue sous le nom de Port-à-Cath (PAC), est courante pour faciliter l’administration des médicaments. Ce dispositif, installé sous la peau du thorax, permet d’éviter les piqûres répétées et de réduire les douleurs associées.
La chimiothérapie intrapéritonéale, où les médicaments sont injectés directement dans la cavité abdominale, est une autre modalité qui peut être envisagée dans certains cas de cancers avancés. Cette méthode permet un contact direct avec les cellules cancéreuses, en améliorant potentiellement l’efficacité du traitement. Les traitements sont délivrés par l’intermédiaire d’un cathéter situé sur l’abdomen, mise en place au cours de la chirurgie d’exérèse tumorale.
Le plan de traitement est personnalisé en fonction des besoins spécifiques de la patiente (Plan Personnalisé de Soins), avec un suivi régulier incluant des examens cliniques et des analyses de sang pour surveiller l’évolution de la maladie et adapter les doses si nécessaire. En moyenne, il faut compter 6 cures de chimiothérapie.
Chimiothérapie cancer de l’ovaire : les effets secondaires possibles
Les effets secondaires de la chimiothérapie pour le cancer de l’ovaire varient selon les médicaments et la sensibilité des patientes. On observe souvent des nausées, des vomissements, de la fatigue, et des troubles digestifs comme la constipation ou la diarrhée. La diminution des globules blancs, rouges et des plaquettes peut accroître les risques d’infections, fatigue et saignements. D’autres effets incluent des réactions cutanées, le syndrome main-pied (rougeurs et douleurs aux mains et pieds) et des troubles respiratoires.
Thérapies ciblées et cancer de l’ovaire
Les thérapies ciblées révolutionnent le traitement du cancer de l’ovaire en attaquant spécifiquement les mécanismes moléculaires tumoraux. Le bevacizumab, un anticorps monoclonal, inhibe la formation de nouveaux vaisseaux sanguins nécessaire à la croissance de la tumeur, souvent en combinaison avec la chimiothérapie.
L’Olaparib, un inhibiteur de PARP, est destiné aux patientes avec mutations BRCA1 ou BRCA2, perturbant la réparation de l’ADN des cellules cancéreuses.
En présence d’un cancer de l’ovaire de stade avancé, la chimiothérapie peut être associée à une thérapie ciblée pendant une durée de 6 cycles, puis le traitement ciblé est délivré seul pendant une durée qui peut aller jusqu’à 15 mois selon la tolérance et l’évolution de la maladie.
Ces protocoles améliorent la prise en charge, notamment pour les cancers avancés.
Des mesures préventives et des traitements symptomatiques peuvent atténuer certains effets secondaires liés au traitement du cancer de l’ovaire. Toutefois, il est vivement recommandé d’éviter l’automédication, car certains médicaments peuvent interagir avec la chimiothérapie et réduire son efficacité ou provoquer d’autres effets indésirables gênants. Il est conseillé de toujours demander l’avis de son médecin avant de débuter un traitement.